Équilibrage dynamique sur le terrain : guide technique complet

Équilibrage dynamique du champ

Guide technique complet pour l'équilibrage des rotors industriels

Partie I : Fondements théoriques et réglementaires de l'équilibrage dynamique

L'équilibrage dynamique sur site est une opération clé de la technologie de réglage des vibrations. Il vise à prolonger la durée de vie des équipements industriels et à prévenir les situations d'urgence. L'utilisation d'instruments portables tels que le Balanset-1A permet de réaliser ces opérations directement sur le site d'exploitation, minimisant ainsi les temps d'arrêt et les coûts liés au démontage. Cependant, un équilibrage réussi requiert non seulement la maîtrise de l'instrument, mais aussi une compréhension approfondie des processus physiques à l'origine des vibrations, ainsi qu'une connaissance du cadre réglementaire régissant la qualité du travail.

Le principe méthodologique repose sur l'installation de masses d'essai et le calcul des coefficients d'influence du balourd. En résumé, l'instrument mesure les vibrations (amplitude et phase) d'un rotor en rotation, puis ajoute successivement de petites masses d'essai dans des plans spécifiques pour « calibrer » l'influence de la masse supplémentaire sur les vibrations. En fonction des variations d'amplitude et de phase des vibrations, l'instrument calcule automatiquement la masse et l'angle d'installation des masses correctives nécessaires pour éliminer le balourd.

Cette approche met en œuvre la méthode dite des trois essais pour l'équilibrage sur deux plans : une mesure initiale et deux essais avec des masses d'essai (une dans chaque plan). Pour l'équilibrage sur un seul plan, deux essais suffisent généralement : sans masse et avec une masse d'essai. Sur les instruments modernes, tous les calculs nécessaires sont effectués automatiquement, ce qui simplifie considérablement le processus et réduit les exigences de qualification de l'opérateur.

Section 1.1 : Physique du déséquilibre : analyse approfondie

Au cœur de toute vibration dans un équipement rotatif se trouve le déséquilibre. Le déséquilibre est une condition où la masse du rotor est inégalement répartie par rapport à son axe de rotation. Cette répartition inégale entraîne l'apparition de forces centrifuges, qui à leur tour provoquent des vibrations des supports et de la structure entière de la machine. Les conséquences d'un déséquilibre non traité peuvent être catastrophiques : usure prématurée et destruction des roulements, endommagement des fondations et de la machine elle-même. Pour un diagnostic et une élimination efficaces des déséquilibres, il est nécessaire d'en distinguer clairement les types.

Types de déséquilibre

Installation d'équilibrage de rotor avec moteur électrique sur supports, capteurs de vibrations, appareil de mesure, ordinateur portable avec affichage du logiciel

Configuration d'une machine d'équilibrage de rotor avec système de surveillance contrôlé par ordinateur pour mesurer les forces statiques et dynamiques afin de détecter les déséquilibres dans les composants rotatifs du moteur électrique.

Déséquilibre statique (monoplan) : Ce type de balourd se caractérise par un déplacement du centre de masse du rotor parallèlement à l'axe de rotation. À l'état statique, un tel rotor, installé sur des prismes horizontaux, tourne toujours avec le côté lourd vers le bas. Le balourd statique est prédominant pour les rotors minces en forme de disque dont le rapport longueur/diamètre (L/D) est inférieur à 0,25, par exemple les meules ou les turbines de ventilateur étroites. L'élimination du balourd statique est possible en installant une masselotte correctrice dans un plan de correction, diamétralement opposé au point lourd.

Couple (moment) de déséquilibre : Ce type de déséquilibre se produit lorsque l'axe d'inertie principal du rotor coupe l'axe de rotation au centre de masse, mais n'est pas parallèle à celui-ci. Le déséquilibre de couple peut être représenté par deux masses déséquilibrées de même amplitude, mais de directions opposées, situées dans des plans différents. À l'état statique, un tel rotor est en équilibre et le déséquilibre ne se manifeste que pendant la rotation, sous forme de balancement ou d'oscillation. Pour le compenser, il est nécessaire d'installer au moins deux masses correctives dans deux plans différents, créant ainsi un moment de compensation.

Configuration d'équilibrage du rotor avec moteur électrique sur supports de roulement, capteurs de vibrations, câbles et écran d'ordinateur portable d'analyseur Vibromera

Schéma technique d'un appareil d'essai de rotor de moteur électrique avec des enroulements en cuivre montés sur des roulements de précision, connectés à un équipement de surveillance électronique pour mesurer la dynamique de rotation.

Déséquilibre dynamique : Il s'agit du type de balourd le plus courant en conditions réelles, combinant des balourds statiques et de couple. Dans ce cas, l'axe central d'inertie principal du rotor ne coïncide pas avec l'axe de rotation et ne le coupe pas au centre de masse. Pour éliminer le balourd dynamique, une correction de masse dans au moins deux plans est nécessaire. Les instruments à deux canaux tels que le Balanset-1A sont spécialement conçus pour résoudre ce problème.

Déséquilibre quasi-statique : Il s'agit d'un cas particulier de déséquilibre dynamique où l'axe d'inertie principal coupe l'axe de rotation, mais pas au centre de masse du rotor. Il s'agit d'une distinction subtile, mais importante pour le diagnostic des systèmes rotoriques complexes.

Rotors rigides et flexibles : distinction essentielle

L'un des concepts fondamentaux de l'équilibrage est la distinction entre rotors rigides et rotors flexibles. Cette distinction détermine la possibilité et la méthodologie d'un équilibrage réussi.

Rotor rigide : Un rotor est considéré comme rigide si sa fréquence de rotation de fonctionnement est nettement inférieure à sa première fréquence critique et s'il ne subit pas de déformations élastiques (déflexions) importantes sous l'action des forces centrifuges. L'équilibrage d'un tel rotor est généralement réalisé avec succès dans deux plans de correction. Les instruments Balanset-1A sont principalement conçus pour fonctionner avec des rotors rigides.

Rotor flexible : Un rotor est considéré comme flexible s'il fonctionne à une fréquence de rotation proche de l'une de ses fréquences critiques ou supérieure à celle-ci. Dans ce cas, la déflexion élastique de l'arbre devient comparable au déplacement du centre de masse et contribue elle-même de manière significative aux vibrations globales.

L'équilibrage d'un rotor flexible selon la méthode des rotors rigides (sur deux plans) est souvent voué à l'échec. L'installation de masses correctives peut compenser les vibrations à basse vitesse, sous-résonnante, mais lorsque le rotor atteint sa vitesse de fonctionnement, ces mêmes masses peuvent augmenter les vibrations en excitant l'un des modes de vibration de flexion. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles l'équilibrage « ne fonctionne pas », même si toutes les opérations avec l'instrument sont effectuées correctement. Avant de commencer les travaux, il est extrêmement important de classer le rotor en corrélant sa vitesse de fonctionnement avec des fréquences critiques connues (ou calculées).

S'il est impossible de contourner la résonance (par exemple, si la vitesse de rotation de la machine coïncide avec la vitesse de résonance), il est recommandé de modifier temporairement les conditions de montage de l'unité (par exemple, en assouplissant la rigidité des supports ou en installant temporairement des joints élastiques) pendant l'équilibrage afin de décaler la résonance. Une fois le déséquilibre du rotor corrigé et les vibrations rétablies, la machine peut être ramenée à ses conditions de montage standard.

Section 1.2 : Cadre réglementaire : Normes ISO

Les normes dans le domaine de l'équilibrage remplissent plusieurs fonctions essentielles : elles établissent une terminologie technique unifiée, définissent les exigences de qualité et, surtout, servent de base au compromis entre nécessité technique et faisabilité économique. Des exigences de qualité excessives en matière d'équilibrage sont désavantageuses ; les normes aident donc à déterminer dans quelle mesure il est judicieux de réduire le déséquilibre. De plus, elles peuvent être utilisées dans les relations contractuelles entre fabricants et clients pour déterminer les critères d'acceptation.

ISO 1940-1-2007 (ISO 1940-1) : Exigences de qualité pour l'équilibrage des rotors rigides

Logiciel pour équilibreur portable et analyseur de vibrations Balanset-1A. Calculateur de tolérance d'équilibrage (ISO 1940)

Logiciel pour équilibreur portable et analyseur de vibrations Balanset-1A. Calculateur de tolérance d'équilibrage (ISO 1940)

Cette norme constitue le document fondamental pour la détermination du balourd résiduel admissible. Elle introduit le concept de degré de qualité d'équilibrage (G), qui dépend du type de machine et de sa fréquence de rotation.

Niveau de qualité G : À chaque type d'équipement correspond un grade de qualité spécifique, constant quelle que soit la vitesse de rotation. Par exemple, le grade G6.3 est recommandé pour les concasseurs, et le G2.5 pour les induits de moteurs électriques et les turbines.

Calcul du balourd résiduel admissible (Upar): La norme permet de calculer une valeur spécifique de balourd admissible, servant d'indicateur cible lors de l'équilibrage. Le calcul s'effectue en deux étapes :

  1. Détermination du balourd spécifique admissible (epar) en utilisant la formule :
    epar = (G × 9549) / n
    Où G est le degré d'équilibrage (par exemple, 2,5) et n est la fréquence de rotation de fonctionnement (tr/min). L'unité de mesure de epar est g·mm/kg ou μm.
  2. Détermination du balourd résiduel admissible (Upar) pour l'ensemble du rotor :
    Upar = epar × M
    où M est la masse du rotor, en kg. L'unité de mesure de Upar est g·mm.

Par exemple, pour un rotor de moteur électrique d'une masse de 5 kg, fonctionnant à 3000 tr/min avec un grade de qualité G2,5, le calcul serait :

epar = (2,5 × 9549) / 3000 ≈ 7,96 μm (ou g·mm/kg).

Upar = 7,96 × 5 = 39,8 g·mm.

Cela signifie qu'après équilibrage, le balourd résiduel ne doit pas dépasser 39,8 g·mm.

L'utilisation de la norme transforme l'évaluation subjective « les vibrations sont encore trop élevées » en un critère objectif et mesurable. Si le rapport d'équilibrage final généré par le logiciel de l'instrument indique que le balourd résiduel est conforme à la tolérance ISO, le travail est considéré comme réalisé avec qualité, ce qui protège l'exécutant en cas de litige.

ISO 20806-2007 (ISO 20806) : Équilibrage sur place

Cette norme réglemente directement le processus d’équilibrage sur le terrain.

Avantages : Le principal avantage de l'équilibrage en place réside dans le fait que le rotor est équilibré en conditions de fonctionnement réelles, sur ses supports et sous charge. Cela prend automatiquement en compte les propriétés dynamiques du système de support et l'influence des composants du train d'arbres connectés, impossibles à modéliser sur une machine d'équilibrage.

Inconvénients et limites : La norme indique également des inconvénients importants qui doivent être pris en compte lors de la planification des travaux.

  • Accès limité : L'accès aux plans de correction sur une machine assemblée est souvent difficile, ce qui limite les possibilités d'installation des poids.
  • Besoin d'essais : Le processus d'équilibrage nécessite plusieurs cycles « marche-arrêt » de la machine, ce qui peut être inacceptable du point de vue du processus de production et de l'efficacité économique.
  • Difficulté avec déséquilibre sévère : Dans les cas de déséquilibre initial très important, les limitations sur le choix du plan et la masse corrective peuvent ne pas permettre d'atteindre la qualité d'équilibrage requise.

Autres normes pertinentes

Pour être complet, d'autres normes doivent être mentionnées, telles que la série ISO 21940 (remplaçant l'ISO 1940), l'ISO 8821 (réglementant la prise en compte de l'influence des clés) et l'ISO 11342 (pour les rotors flexibles).

Partie II : Guide pratique de l'équilibrage avec les instruments Balanset-1A

La réussite de l'équilibrage dépend de la rigueur des travaux préparatoires. La plupart des échecs ne sont pas liés à un dysfonctionnement de l'instrument, mais à la négligence des facteurs affectant la répétabilité des mesures. Le principe de base de la préparation consiste à exclure toute autre source de vibration possible afin que l'instrument ne mesure que l'effet du balourd.

Section 2.1 : Fondements du succès : Diagnostics de pré-équilibrage et préparation de la machine

Avant de connecter l'instrument, il est nécessaire d'effectuer un diagnostic et une préparation complets du mécanisme.

Étape 1 : Diagnostic des vibrations primaires (s'agit-il vraiment d'un déséquilibre ?)

Avant l'équilibrage, il est utile d'effectuer une mesure préliminaire des vibrations en mode vibromètre. Le logiciel Balanset-1A dispose d'un mode « Vibromètre » (touche F5) permettant de mesurer les vibrations globales et séparément les composants à la fréquence de rotation (1×) avant l'installation des masses. Ce diagnostic permet de comprendre la nature des vibrations : si l'amplitude de l'harmonique de rotation principale est proche de la vibration globale, la source de vibrations dominante est probablement le déséquilibre du rotor, et l'équilibrage est efficace. De plus, les valeurs de phase et de vibration d'une mesure à l'autre doivent être stables et ne pas varier de plus de 5-10%.

Utilisez l'instrument en mode vibromètre ou analyseur de spectre (FFT) pour une évaluation préliminaire de l'état de la machine.

Signe classique de déséquilibre : Le spectre vibratoire doit être dominé par un pic à la fréquence de rotation du rotor (pic à 1x tr/min). L'amplitude de cette composante dans les directions horizontale et verticale doit être comparable, et les amplitudes des autres harmoniques doivent être nettement inférieures.

Signes d’autres défauts : Si le spectre présente des pics significatifs à d'autres fréquences (par exemple, 2x, 3x tr/min) ou à des fréquences non multiples, cela indique la présence d'autres problèmes qui doivent être éliminés avant l'équilibrage. Par exemple, un pic à 2x tr/min indique souvent un désalignement de l'arbre.

Étape 2 : Inspection mécanique complète (liste de contrôle)

Rotor: Nettoyez soigneusement toutes les surfaces du rotor (pales de ventilateur, marteaux de concassage, etc.) pour éliminer la saleté, la rouille et les résidus de produit adhérent. Même une petite quantité de saleté sur un grand rayon peut créer un déséquilibre important. Vérifiez l'absence d'éléments cassés ou manquants (pales, marteaux) et de pièces détachées.

Roulements : Vérifiez l'état des roulements pour détecter tout jeu excessif, tout bruit parasite et toute surchauffe. Des roulements usés avec un jeu important ne permettent pas d'obtenir des mesures stables et rendent l'équilibrage impossible. Il est nécessaire de vérifier l'ajustement des tourillons du rotor aux coussinets et les jeux.

Fondation et charpente : Assurez-vous que l'appareil est installé sur une fondation rigide. Vérifiez le serrage des boulons d'ancrage et l'absence de fissures dans le cadre. La présence d'un pied bancal (un support ne s'adapte pas à la fondation) ou d'une rigidité insuffisante de la structure porteuse entraînera une absorption d'énergie vibratoire et des mesures instables et imprévisibles.

Conduire: Pour les transmissions par courroie, vérifiez la tension et l'état de la courroie. Pour les accouplements, vérifiez l'alignement des arbres. Un mauvais alignement peut créer des vibrations à une fréquence de 2 fois la vitesse de rotation, ce qui faussera les mesures à la fréquence de rotation.

La sécurité : Assurez-vous de la présence et du bon fonctionnement de tous les dispositifs de protection. La zone de travail doit être exempte de tout corps étranger et de toute personne.

Section 2.2 : Configuration et installation de l'instrument

Une installation correcte du capteur est la clé pour obtenir des données précises et fiables.

Installation du matériel

Capteurs de vibrations (accéléromètres) :

  • Connectez les câbles du capteur aux connecteurs d'instrument correspondants (par exemple, X1 et X2 pour Balanset-1A).
  • Installez les capteurs sur les boîtiers de roulement aussi près que possible du rotor.
  • Pratique clé : Pour obtenir un signal maximal (sensibilité maximale), les capteurs doivent être installés dans la direction où les vibrations sont maximales. Pour la plupart des machines horizontales, il s'agit de la direction horizontale, car la rigidité des fondations dans ce plan est généralement plus faible. Utilisez une base magnétique puissante ou un support fileté pour assurer un contact rigide. Un capteur mal fixé est l'une des principales causes d'obtention de données erronées.

Capteur de phase (tachymètre laser) :

  • Connectez le capteur à l'entrée spéciale (X3 pour Balanset-1A).
  • Fixez un petit morceau de ruban réfléchissant sur l'arbre ou toute autre pièce rotative du rotor. Le ruban doit être propre et offrir un bon contraste.
  • Installez le tachymètre sur son support magnétique de manière à ce que le faisceau laser atteigne le repère de manière stable tout au long du tour. Assurez-vous que l'instrument affiche une valeur de tours par minute (tr/min) stable.

Si le capteur rate la marque ou, au contraire, émet des impulsions supplémentaires, vous devez corriger la largeur/couleur de la marque ou la sensibilité/l'angle du capteur. Par exemple, si le rotor comporte des éléments brillants, vous pouvez les recouvrir d'un ruban adhésif mat afin qu'ils ne réfléchissent pas le laser. Lorsque vous travaillez en extérieur ou dans des pièces très éclairées, protégez si possible le capteur de la lumière directe, car un éclairage intense peut créer des interférences avec le capteur de phase.

Configuration du logiciel (Balanset-1A)

  • Lancez le logiciel (en tant qu'administrateur) et connectez le module d'interface USB.
  • Accédez au module d'équilibrage. Créez un nouvel enregistrement pour l'unité à équilibrer, en saisissant son nom, sa masse et les autres données disponibles.
  • Sélectionnez le type d'équilibrage : 1 plan (statique) pour les rotors étroits ou 2 plans (dynamique) pour la plupart des autres cas.
  • Définir les plans de correction : choisir les endroits sur le rotor où les poids correctifs peuvent être installés de manière sûre et fiable (par exemple, le disque arrière de la turbine du ventilateur, les rainures spéciales sur l'arbre).

Section 2.3 : Procédure d'équilibrage : guide étape par étape

La procédure repose sur la méthode du coefficient d'influence, où l'instrument « apprend » la réaction du rotor à l'installation d'une masse connue. Les instruments Balanset-1A automatisent ce processus.

Une telle approche met en œuvre la méthode dite des trois essais pour l'équilibrage sur deux plans : mesure initiale et deux essais avec des poids d'essai (un dans chaque plan).

Exécution 0 : mesure initiale

  • Démarrez la machine et stabilisez-la à une vitesse de fonctionnement stable. Il est essentiel que la vitesse de rotation soit constante lors de tous les cycles suivants.
  • Dans le programme, démarrez la mesure. L'instrument enregistre les valeurs initiales d'amplitude et de phase des vibrations (appelées vecteur initial « O »).
Configuration d'équilibrage du rotor du moteur électrique avec capteurs de vibrations X1, X2 sur supports de roulement, ordinateur portable pour l'analyse des données sur support.

Appareil de test de moteur industriel avec rotor bobiné en cuivre monté sur des roulements de précision, doté d'un système de surveillance contrôlé par ordinateur pour l'analyse et le diagnostic des performances électriques.

Interface du logiciel d'équilibrage à deux plans Vibromera affichant les données de vibration, le spectre de fréquence et les champs de mesure de masse d'essai

Interface logicielle d'équilibrage dynamique à deux plans affichant des données d'analyse des vibrations avec des formes d'onde dans le domaine temporel et des graphiques de spectre de fréquence pour le diagnostic des machines tournantes.

Course 1 : Poids d'essai dans le plan 1

  • Arrêtez la machine.
  • Sélection du poids d'essai : Il s'agit de l'étape la plus critique, selon l'opérateur. La masse d'essai doit être suffisante pour provoquer une modification notable des paramètres vibratoires (variation d'amplitude d'au moins 20-30°C ou changement de phase d'au moins 20-30°C). Si la variation est trop faible, la précision du calcul sera faible. En effet, le faible signal utile de la masse d'essai est noyé dans le bruit du système (jeu des roulements, turbulences d'écoulement), ce qui entraîne un calcul erroné du coefficient d'influence.
  • Installation des poids d'essai : Fixez solidement le poids d'essai pesé (mt) à un rayon connu (r) dans le plan 1. Le support doit résister à la force centrifuge. Notez la position angulaire du poids par rapport au repère de phase.
  • Démarrez la machine à la même vitesse stable.
  • Effectuez la deuxième mesure. L'instrument enregistrera le nouveau vecteur de vibration (« O+T »).
  • Arrêtez la machine et RETIREZ le poids d’essai (sauf indication contraire du programme).
Configuration d'équilibrage du rotor du moteur électrique avec capteurs de vibrations X1 et X2, analyseur portable, câbles de connexion et ordinateur portable.

Rendu 3D d'une configuration de test de rotor de moteur électrique avec des enroulements en cuivre montés sur un équipement d'équilibrage de précision, connectés à des capteurs de diagnostic et à un ordinateur portable pour l'analyse des performances.

Interface du logiciel d'équilibrage du rotor à deux plans Vibromera affichant les données de vibration, le spectre de fréquences et les essais de masse.

Interface logicielle d'équilibrage dynamique à deux plans montrant l'analyse des vibrations avec des formes d'onde dans le domaine temporel et un spectre de fréquences pour l'équilibrage des machines tournantes à ~ 2960 tr/min.

Course 2 : Poids d'essai dans le plan 2 (pour l'équilibrage à 2 plans)

  • Répétez exactement la procédure à partir de l’étape 2, mais cette fois, installez le poids d’essai dans le plan 2.
  • Démarrer, mesurer, arrêter et RETIRER le poids d'essai.
Configuration d'équilibrage du rotor du moteur électrique avec capteurs de vibrations X1, X2, appareil de mesure, ordinateur portable et châssis de la machine d'équilibrage.

Appareil de test de moteur industriel avec enroulements en cuivre montés sur des supports, doté de diagnostics contrôlés par ordinateur portable pour analyser les performances et l'efficacité du moteur électrique.

Interface logicielle d'équilibrage de rotor à deux plans affichant les mesures de vibration, les masses de correction et les données de déséquilibre résiduel.

Interface de machine d'équilibrage dynamique à deux plans montrant les résultats d'analyse des vibrations et les calculs de correction de masse pour les équipements rotatifs, avec des lectures de déséquilibre résiduel.

Calcul et installation de poids correctifs

  • Sur la base des changements vectoriels enregistrés lors des essais, le programme calculera automatiquement la masse et l'angle d'installation du poids correctif pour chaque plan.
  • L'angle d'installation est généralement mesuré à partir de l'emplacement du poids d'essai dans le sens de rotation du rotor.
  • Fixez solidement les poids correctifs permanents. Lors de la soudure, n'oubliez pas que la soudure elle-même a une masse. Lors de l'utilisation de boulons, leur masse doit être prise en compte.
Configuration d'équilibrage du rotor avec moteur électrique sur banc d'essai, capteurs de vibrations X1 et X2 montés, câbles vers analyseur d'ordinateur portable.

Modèle rendu 3D d'une grande bobine électromagnétique ou d'un stator de moteur monté sur un appareil de test, avec des enroulements en cuivre et un équipement de surveillance pour l'analyse électrique et l'évaluation des performances.

Interface logicielle d'équilibrage de rotor à deux plans affichant les données de vibration, les masses de correction et les résultats de déséquilibre résiduel.

Interface logicielle de machine d'équilibrage dynamique affichant les résultats d'équilibrage à deux plans avec des masses de correction de 0,290 g et 0,270 g à des angles spécifiques pour éliminer les vibrations.

Affichage du logiciel d'équilibrage de rotor à deux plans montrant les graphiques polaires pour les plans 1 et 2 avec les masses et les angles de correction.

Analyse d'équilibrage dynamique à deux plans montrant des graphiques polaires pour la correction du rotor. L'interface affiche les exigences d'ajout de masse (0,290 g à 206° pour le plan 1, 0,270 g à 9° pour le plan 2) afin de minimiser les vibrations et d'obtenir l'équilibre mécanique des machines tournantes.

Exécution 3 : Mesure de vérification et équilibrage fin

  • Redémarrez la machine.
  • Effectuer une mesure de contrôle pour évaluer le niveau de vibration résiduelle.
  • Comparez la valeur obtenue avec la tolérance calculée selon la norme ISO 1940-1.
  • Si les vibrations dépassent toujours la tolérance, l'instrument, à partir des coefficients d'influence déjà connus, calculera une petite correction « fine » (ajustement). Installez ce poids supplémentaire et vérifiez à nouveau. En général, un ou deux cycles d'équilibrage fin suffisent.
  • Une fois terminé, enregistrez le rapport et les coefficients d'influence pour une éventuelle utilisation future sur des machines similaires.
Configuration d'équilibrage du rotor du moteur avec capteurs de vibrations, appareil de mesure, ordinateur portable et supports d'équilibrage étiquetés X1/X2.

Rendu 3D d'un ensemble rotor de moteur électrique sur un équipement de test, comportant des enroulements en cuivre avec des indicateurs de diagnostic verts et des appareils de mesure connectés pour l'analyse du contrôle qualité.

Interface du logiciel d'équilibrage du rotor à deux plans Vibromera affichant les mesures de vibration, les masses de correction et les données de déséquilibre résiduel.

Interface logicielle d'équilibrage dynamique à deux plans affichant les résultats de mesure des vibrations et les calculs de correction pour les machines tournantes, affichant les masses d'essai, les angles et les valeurs de déséquilibre résiduel.

Partie III : Résolution avancée de problèmes et dépannage

Cette section est consacrée aux aspects les plus complexes de l’équilibrage sur le terrain – les situations dans lesquelles la procédure standard ne produit pas de résultats.

L'équilibrage dynamique implique la rotation de pièces massives ; le respect des consignes de sécurité est donc primordial. Voici les principales mesures de sécurité à prendre lors de l'équilibrage des rotors en place :

Mesures de sécurité

Prévention des démarrages accidentels (verrouillage/étiquetage) : Avant de commencer les travaux, il est nécessaire de couper l'alimentation et de déconnecter l'entraînement du rotor. Des panneaux d'avertissement sont apposés sur les dispositifs de démarrage afin d'éviter tout démarrage intempestif. Le principal risque est le démarrage brutal du rotor lors de l'installation des poids ou des capteurs. Par conséquent, avant d'installer des poids d'essai ou de correction, l'arbre doit être arrêté de manière fiable et son démarrage doit être impossible à votre insu. Par exemple, déconnectez l'interrupteur automatique du moteur et fixez un cadenas avec une étiquette, ou retirez les fusibles. L'installation des poids ne peut être effectuée qu'après s'être assuré que le rotor ne démarrera pas spontanément.

Équipement de protection individuelle : Lors de travaux avec des pièces rotatives, utilisez un EPI approprié. Des lunettes de sécurité ou un écran facial de protection sont obligatoires pour se protéger contre la projection de petites pièces ou de poids. Des gants, selon le cas (ils protègent les mains lors de l'installation des poids, mais lors des mesures, il est préférable de travailler sans vêtements amples ni gants susceptibles de s'accrocher aux pièces rotatives). Les vêtements doivent être ajustés et sans bords lâches. Les cheveux longs doivent être rentrés sous un couvre-chef. Portez des bouchons d'oreilles ou un casque audio lorsque vous travaillez avec des machines bruyantes (l'équilibrage de grands ventilateurs, par exemple, peut être accompagné d'un bruit important). Si le soudage est utilisé pour fixer les poids, portez également un masque et des gants de soudage, et retirez les matériaux inflammables.

Zone de danger autour de la machine : Limitez l'accès des personnes non autorisées à la zone d'équilibrage. Lors des essais, des barrières ou au moins des rubans d'avertissement sont installés autour de l'unité. Le rayon de la zone dangereuse est d'au moins 3 à 5 mètres, voire plus pour les rotors de grande taille. Personne ne doit se trouver sur la ligne des pièces en rotation ni à proximité du plan de rotation du rotor pendant son accélération. Soyez prêt à faire face aux situations d'urgence : l'opérateur doit disposer d'un bouton d'arrêt d'urgence ou se tenir à proximité de l'interrupteur d'alimentation pour couper immédiatement l'alimentation de l'unité en cas de bruit parasite, de vibrations supérieures aux niveaux autorisés ou d'éjection de poids.

Fixation de poids fiable : Lors de la fixation de masses d'essai ou de masses correctives permanentes, portez une attention particulière à leur fixation. Les masses d'essai temporaires sont souvent fixées par un boulon à un trou existant, collées avec du ruban adhésif double face résistant (pour les petites masses et les faibles vitesses), ou encore soudées par points en quelques points (si cela est sûr et que le matériau le permet). Les masses correctives permanentes doivent être fixées de manière fiable et durable : en règle générale, elles sont soudées, vissées avec des boulons/vis, ou un perçage métallique (enlèvement de masse) est effectué aux endroits requis. Il est absolument interdit de laisser une masse mal fixée sur le rotor (par exemple, avec un aimant sans support ou une colle faible) pendant la rotation ; une masse éjectée devient un projectile dangereux. Calculez toujours la force centrifuge : même un boulon de 10 grammes à 3 000 tr/min crée une force d'éjection importante ; la fixation doit donc résister aux surcharges avec une marge importante. Après chaque arrêt, vérifiez si la fixation de la masse d'essai est desserrée avant de redémarrer le rotor.

Sécurité électrique des équipements : L'instrument Balanset-1A est généralement alimenté par le port USB d'un ordinateur portable, ce qui est sans danger. Cependant, si l'ordinateur portable est connecté à un réseau 220 V via un adaptateur, les mesures générales de sécurité électrique doivent être respectées : utiliser une prise de courant avec terre en bon état de fonctionnement, ne pas faire passer les câbles dans des zones humides ou chaudes, et protéger l'équipement de l'humidité. Il est interdit de démonter ou de réparer l'instrument Balanset ou son alimentation lorsqu'il est connecté au réseau. Toutes les connexions des capteurs doivent être effectuées uniquement lorsque l'instrument est hors tension (USB débranché ou alimentation de l'ordinateur portable débranchée). En cas de tension instable ou de fortes interférences électriques sur le lieu de travail, il est conseillé d'alimenter l'ordinateur portable depuis une source autonome (onduleur, batterie) afin d'éviter toute interférence dans les signaux ou l'arrêt de l'instrument.

Prise en compte des caractéristiques du rotor : Certains rotors peuvent nécessiter des précautions supplémentaires. Par exemple, lors de l'équilibrage de rotors à grande vitesse, il faut s'assurer qu'ils ne dépassent pas la vitesse autorisée (ne pas emballer). Pour cela, des limitations tachymétriques peuvent être utilisées ou la fréquence de rotation peut être vérifiée au préalable. Les rotors longs et flexibles peuvent atteindre des vitesses critiques en rotation ; il faut être prêt à réduire rapidement la vitesse en cas de vibrations excessives. Si l'équilibrage est effectué sur une unité avec fluide de travail (par exemple, pompe, système hydraulique), il faut s'assurer qu'il n'y aura pas de variation d'alimentation en fluide ni de charge pendant l'équilibrage.

Documentation et communication : Conformément aux règles de sécurité au travail, il est souhaitable de disposer d'instructions spécifiques à votre entreprise pour la conduite en toute sécurité des travaux d'équilibrage. Ces instructions doivent prescrire toutes les mesures listées et éventuellement d'autres (par exemple, la présence d'un second observateur, l'inspection des outils avant le travail, etc.). Familiarisez-vous avec ces instructions pour toute l'équipe impliquée. Avant de commencer les essais, organisez une brève séance d'information : qui fait quoi, quand signaler un arrêt, quels signaux conventionnels utiliser. Ceci est particulièrement important si une personne est au pupitre de commande et une autre à l'équipement de mesure.

Le respect des mesures énumérées minimisera les risques lors de l'équilibrage. N'oubliez pas que la sécurité prime sur la vitesse d'équilibrage. Mieux vaut consacrer plus de temps à la préparation et au contrôle que de laisser un accident se produire. Dans la pratique de l'équilibrage, il existe des cas connus où le non-respect des règles (par exemple, une fixation de poids faible) a entraîné des accidents et des blessures. Par conséquent, abordez le processus de manière responsable : l'équilibrage est non seulement une opération technique, mais aussi potentiellement dangereuse, qui exige discipline et attention.

Section 3.1 : Diagnostic et résolution de l'instabilité des mesures (lectures « flottantes »)

Symptôme: Lors de mesures répétées dans des conditions identiques, les valeurs d'amplitude et/ou de phase varient considérablement (« float », « jump »). Cela rend le calcul de correction impossible.

Cause première: L'instrument ne présente aucun dysfonctionnement. Il signale avec précision que la réponse vibratoire du système est instable et imprévisible. La tâche du spécialiste est de trouver et d'éliminer la source de cette instabilité.

Algorithme de diagnostic systématique :

  • Desserrage mécanique : C'est la cause la plus fréquente. Vérifiez le serrage des boulons de fixation du boîtier de roulement et des boulons d'ancrage du châssis. Recherchez des fissures dans les fondations ou le châssis. Éliminez le pied bancal.
  • Défauts de roulement : Un jeu interne excessif dans les roulements ou l'usure des coussinets de roulement permet à l'arbre de se déplacer de manière chaotique à l'intérieur du support, ce qui entraîne des lectures instables.
  • Instabilité liée au processus :
    • Aérodynamique (ventilateurs) : Un flux d'air turbulent et une séparation du flux des pales peuvent provoquer des effets de force aléatoires sur la roue.
    • Hydraulique (pompes) : La cavitation (formation et effondrement de bulles de vapeur dans un liquide) crée de puissants chocs hydrauliques aléatoires. Ces chocs masquent complètement le signal périodique de déséquilibre et rendent l'équilibrage impossible.
    • Mouvement de masse interne (concasseurs, broyeurs) : Pendant le fonctionnement, la matière peut se déplacer et se redistribuer à l'intérieur du rotor, agissant comme un « balourd mobile ».
  • Résonance: Si la vitesse de fonctionnement est très proche de la fréquence naturelle de la structure, même de légères variations de vitesse (50 à 100 tr/min) entraînent d'importantes variations d'amplitude et de phase des vibrations. L'équilibrage dans la zone de résonance est impossible. Il est nécessaire d'effectuer un essai de décélération (à l'arrêt de la machine) pour déterminer les pics de résonance et choisir une vitesse d'équilibrage éloignée de ceux-ci.
  • Effets thermiques : À mesure que la machine chauffe, la dilatation thermique peut provoquer une flexion de l'arbre ou des modifications d'alignement, entraînant une dérive des mesures. Il est nécessaire d'attendre que la machine atteigne un régime thermique stable et d'effectuer toutes les mesures à cette température.
  • Influence des équipements voisins : De fortes vibrations provenant de machines voisines en fonctionnement peuvent se propager à travers le sol et fausser les mesures. Si possible, isolez l'unité à équilibrer ou supprimez la source d'interférence.

Section 3.2 : Lorsque l’équilibrage n’aide pas : identifier les défauts fondamentaux

Symptôme: L'équilibrage a été effectué ; les mesures sont stables, mais les vibrations finales restent élevées. Ou bien, l'équilibrage sur un plan aggrave les vibrations sur un autre.

Cause première: L'augmentation des vibrations n'est pas due à un simple déséquilibre. L'opérateur tente de résoudre un problème de géométrie ou de défaillance d'un composant grâce à la méthode de correction de masse. Dans ce cas, un échec de tentative d'équilibrage constitue un test de diagnostic réussi prouvant que le problème n'est pas dû à un déséquilibre.

Utilisation d'un analyseur de spectre pour le diagnostic différentiel :

  • Désalignement de l'arbre : Signe principal : pic de vibrations élevé à une fréquence de 2 fois le régime moteur, souvent accompagné d'un pic significatif à 1 fois le régime moteur. Des vibrations axiales élevées sont également caractéristiques. Toute tentative de « compensation » d'un désalignement est vouée à l'échec. Solution : réaliser un alignement d'arbre de qualité.
  • Défauts des roulements : Se manifeste par des vibrations à haute fréquence dans le spectre à des fréquences de palier caractéristiques (BPFO, BPFI, BSF, FTF) qui ne sont pas des multiples de la fréquence de rotation. La fonction FFT des instruments Balanset permet de détecter ces pics.
  • Arceau de flèche : Se manifeste par un pic élevé à 1x RPM (similaire à un déséquilibre) mais souvent accompagné d'une composante notable à 2x RPM et de vibrations axiales élevées, ce qui rend l'image similaire à une combinaison de déséquilibre et de désalignement.
  • Problèmes électriques (moteurs électriques) : L'asymétrie du champ magnétique (due par exemple à des défauts des barres du rotor ou à l'excentricité de l'entrefer) peut provoquer des vibrations à une fréquence deux fois supérieure à celle du réseau (100 Hz pour un réseau à 50 Hz). Ces vibrations ne sont pas éliminées par l'équilibrage mécanique.

Un exemple de relation de cause à effet complexe est la cavitation dans une pompe. Une faible pression d'admission entraîne l'ébullition du liquide et la formation de bulles de vapeur. Leur effondrement ultérieur sur la roue provoque deux effets : 1) l'usure par érosion des aubes, qui, à terme, modifie l'équilibre du rotor ; 2) de puissants chocs hydrauliques aléatoires qui créent un « bruit vibratoire à large bande », masquant complètement le signal utile du balourd et rendant les mesures instables. La solution ne réside pas dans l'équilibrage, mais dans l'élimination de la cause hydraulique : il suffit de vérifier et de nettoyer la conduite d'aspiration, afin de garantir une marge de cavitation (NPSH) suffisante.

Erreurs d'équilibrage courantes et conseils de prévention

Lors de l'équilibrage des rotors, notamment sur le terrain, les débutants rencontrent souvent des erreurs courantes. Voici les erreurs courantes et les recommandations pour les éviter :

Équilibrage d'un rotor défectueux ou sale : L'une des erreurs les plus fréquentes consiste à essayer d'équilibrer un rotor présentant d'autres problèmes : roulements usés, jeu, fissures, saletés adhérentes, etc. Par conséquent, le déséquilibre peut ne pas être la cause principale des vibrations, et même après de longues tentatives, celles-ci restent élevées. Conseil : vérifiez toujours l'état du mécanisme avant de procéder à l'équilibrage.

Poids d'essai trop petit : Une erreur fréquente consiste à installer une masse d'essai de masse insuffisante. Son influence est alors noyée dans le bruit de mesure : la phase est à peine décalée, l'amplitude ne varie que de quelques pour cent et le calcul de la masse corrective devient imprécis. Conseil : visez la règle de variation de vibration 20-30%. Il est parfois préférable de faire plusieurs essais avec différentes masses d'essai (en conservant la meilleure option) ; l'instrument le permet, vous écraseriez simplement le résultat de la première série. Remarque : utiliser une masse d'essai trop grande est également déconseillé, car cela peut surcharger les supports. Choisissez une masse d'essai dont la masse, une fois installée, modifie l'amplitude de vibration 1× d'au moins un quart par rapport à la valeur initiale. Si, après le premier essai, vous constatez de faibles variations, augmentez la masse de la masse d'essai et répétez la mesure.

Non-respect de la constance du régime et effets de résonance : Si, lors de l'équilibrage, le rotor tourne à des vitesses sensiblement différentes entre les différentes phases, ou si la vitesse « flotte » pendant la mesure, les résultats seront erronés. De plus, si la vitesse est proche de la fréquence de résonance du système, la réponse vibratoire peut être imprévisible (déphasages importants, dispersion d'amplitude). Ignorer ces facteurs est une erreur. Conseil : maintenez toujours une vitesse de rotation stable et identique pendant toutes les mesures. Si le variateur est équipé d'un régulateur, définissez des tours fixes (par exemple, exactement 1 500 tr/min pour toutes les mesures). Évitez de dépasser les vitesses critiques de la structure. Si vous constatez des sauts de phase et que l'amplitude ne se répète pas dans les mêmes conditions d'un cycle à l'autre, suspectez une résonance. Dans ce cas, essayez de réduire ou d'augmenter la vitesse de 10-15% et répétez les mesures, ou modifiez la rigidité de l'installation de la machine pour atténuer la résonance. L'objectif est de sortir le régime de mesure de la zone de résonance, sinon l'équilibrage est inutile.

Erreurs de phase et de marque : Il arrive que l'utilisateur se trompe lors des mesures angulaires. Par exemple, il indique incorrectement l'angle d'installation du poids. Par conséquent, le poids est installé au lieu de l'endroit où l'instrument a calculé. Conseil : surveillez attentivement la détermination de l'angle. Dans le Balanset-1A, l'angle du poids correcteur est généralement mesuré à partir de la position du poids d'essai dans le sens de rotation. Ainsi, si l'instrument affiche, par exemple, « Plan 1 : 45° », cela signifie qu'à partir du point où se trouvait le poids d'essai, mesurez 45° dans le sens de rotation. Par exemple, les aiguilles d'une horloge tournent dans le sens des aiguilles d'une montre et le rotor tourne dans le même sens ; 90 degrés correspondront donc à 3 heures sur le cadran. Certains instruments (ou programmes) peuvent mesurer la phase à partir du repère ou dans l'autre sens ; consultez toujours la notice d'utilisation de l'appareil. Pour éviter toute confusion, vous pouvez marquer directement sur le rotor : marquez la position du poids d'essai à 0°, puis indiquez le sens de rotation avec une flèche et, à l'aide d'un rapporteur ou d'un gabarit en papier, mesurez l'angle du poids permanent.

Attention : lors de l'équilibrage, le tachymètre ne doit pas être déplacé. Il doit toujours être pointé vers le même point sur la circonférence. Si le repère de phase a été déplacé ou si le capteur de phase a été réinstallé, l'image de phase sera complètement perturbée.

Fixation incorrecte ou perte de poids : Il arrive que, dans la précipitation, la masselotte soit mal vissée et qu'au démarrage suivant, elle tombe ou se déplace. Toutes les mesures de cette série sont alors inutiles et, surtout, dangereuses. Autre erreur : oublier de retirer la masselotte d'essai alors que la méthodologie l'exige, et l'instrument la considère comme absente, alors qu'elle est restée sur le rotor (ou inversement : le programme s'attendait à la laisser, mais vous l'avez retirée). Conseil : suivez scrupuleusement la méthodologie choisie : si la masselotte d'essai doit être retirée avant d'installer la seconde, retirez-la et ne l'oubliez pas. Utilisez une liste de contrôle : « Masselotte d'essai 1 retirée, masselotte d'essai 2 retirée » : avant tout calcul, assurez-vous qu'il n'y a pas de masses supplémentaires sur le rotor. Lors de la fixation des masselottes, vérifiez toujours leur fiabilité. Il est préférable de consacrer 5 minutes supplémentaires au perçage ou au serrage des boulons plutôt que de rechercher ultérieurement la pièce éjectée. Ne vous placez jamais dans le plan d'éjection possible de la masselotte pendant la rotation : c'est une règle de sécurité, et aussi une mesure préventive en cas d'erreur.

Ne pas utiliser les capacités de l'instrument : Certains opérateurs ignorent sans le savoir les fonctions utiles de Balanset-1A. Par exemple, ils n'enregistrent pas les coefficients d'influence pour des rotors similaires, n'utilisent pas les graphiques de décélération et le mode spectre si l'instrument les propose. Conseil : familiarisez-vous avec le manuel de l'instrument et exploitez toutes ses options. Balanset-1A peut créer des graphiques de variation des vibrations pendant la décélération (utile pour la détection de résonance), effectuer une analyse spectrale (permettant de s'assurer que l'harmonique 1× prédomine) et même mesurer les vibrations relatives de l'arbre grâce à des capteurs sans contact, si ceux-ci sont connectés. Ces fonctions peuvent fournir des informations précieuses. De plus, l'enregistrement des coefficients d'influence permettra d'équilibrer un rotor similaire la prochaine fois sans masses d'essai : un seul essai suffira, ce qui permettra de gagner du temps.

En résumé, chaque erreur est plus facile à prévenir qu'à corriger. Une préparation minutieuse, un respect rigoureux de la méthodologie de mesure, l'utilisation de moyens de fixation fiables et une application logique de l'instrument sont les clés d'un équilibrage réussi et rapide. En cas de problème, n'hésitez pas à interrompre le processus, à analyser la situation (éventuellement à l'aide d'un diagnostic vibratoire) et à reprendre ensuite. L'équilibrage est un processus itératif qui exige patience et précision.

Exemple de configuration et d'étalonnage en pratique :

Imaginez que nous devions équilibrer les rotors de deux unités de ventilation identiques. La configuration de l'instrument est effectuée pour le premier ventilateur : nous installons le logiciel, connectons les capteurs (deux sur des supports, un capteur optique sur un support), préparons le ventilateur au démarrage (retrait du boîtier, marquage). Nous équilibrons le premier ventilateur avec des masses d'essai. L'instrument calcule et propose une correction. Nous installons les masses d'essai et obtenons une réduction des vibrations conforme aux normes. Nous enregistrons ensuite le fichier de coefficients (via le menu de l'instrument). Passons maintenant au deuxième ventilateur identique et chargeons ce fichier. L'instrument demande immédiatement un essai de contrôle (essentiellement, une mesure de la course 0 pour le deuxième ventilateur) et, à l'aide des coefficients précédemment chargés, fournit immédiatement les masses et les angles des masses correctives pour le deuxième ventilateur. Nous installons les masses, démarrons et obtenons une réduction significative des vibrations dès le premier essai, généralement dans les limites de tolérance. Ainsi, la configuration de l'instrument avec sauvegarde des données d'étalonnage sur la première machine a permis de réduire considérablement le temps d'équilibrage de la seconde. Bien sûr, si les vibrations du deuxième ventilateur ne sont pas réduites aux normes, des cycles supplémentaires avec des masses d'essai peuvent être effectués individuellement, mais la sauvegarde des données s'avère souvent suffisante.

Équilibrer les normes de qualité

Tableau 1 : Équilibrage des degrés de qualité (G) selon la norme ISO 1940-1 pour les équipements typiques
Qualité G Déséquilibre spécifique admissible epar (mm/s) Types de rotors (exemples)
G4000 4000 Vilebrequins montés rigidement de moteurs diesel marins lents (avec nombre impair de cylindres)
G16 16 Vilebrequins de gros moteurs à deux temps
G6.3 6.3 Rotors de pompe, roues de ventilateur, armatures de moteur électrique, rotors de concasseur, pièces d'équipement de traitement
G2.5 2.5 Rotors de turbines à gaz et à vapeur, turbocompresseurs, entraînements de machines-outils, induits de moteurs électriques à usage spécial
G1 1 Entraînements de rectifieuses, broches
G0.4 0.4 Broches de rectifieuses de précision, gyroscopes
Tableau 2 : Matrice de diagnostic des vibrations : déséquilibre comparé à d’autres défauts
Type de défaut Fréquence du spectre dominant Caractéristique de phase Autres symptômes
Déséquilibrer 1x tr/min Écurie Les vibrations radiales prédominent
Désalignement de l'arbre 1x, 2x, 3x tr/min Peut être instable Vibrations axiales élevées - signe clé
relâchement mécanique 1x, 2x et harmoniques multiples Instable, « sautant » Mouvement visuellement perceptible, confirmé par un indicateur à cadran
Défaut de roulement Hautes fréquences (BPFO, BPFI, etc.) Non synchronisé avec RPM Bruit parasite, température élevée
Résonance La vitesse de fonctionnement coïncide avec la fréquence naturelle Changements de phase de 180° lors du passage par la résonance L'amplitude des vibrations augmente fortement à une vitesse spécifique

Partie IV : Questions fréquemment posées et notes d'application

Cette section résume les conseils pratiques et répond aux questions qui se posent le plus souvent aux spécialistes des conditions de terrain.

Section 4.1 : Questions générales fréquemment posées (FAQ)

Quand utiliser un équilibrage à 1 plan et à 2 plans ?
Utiliser un équilibrage à 1 plan (statique) pour les rotors étroits en forme de disque (rapport L/D < 0,25) où le déséquilibre du couple est négligeable. Utiliser l'équilibrage à deux plans (dynamique) pour pratiquement tous les autres rotors, en particulier avec un rapport L/D > 0,25 ou fonctionnant à des vitesses élevées.

Que faire si le poids d'essai provoque une augmentation dangereuse des vibrations ?
Arrêtez immédiatement la machine. Cela signifie que la masse d'essai a été installée à proximité du point lourd existant, aggravant ainsi le déséquilibre. La solution est simple : déplacez la masse d'essai de 180 degrés par rapport à sa position initiale.

Les coefficients d’influence enregistrés peuvent-ils être utilisés pour une autre machine ?
Oui, mais seulement si l'autre machine est absolument identique : même modèle, même rotor, même fondation, mêmes roulements. Toute modification de la rigidité structurelle modifiera les coefficients d'influence, les rendant invalides. Il est recommandé de toujours effectuer de nouveaux essais pour chaque nouvelle machine.

Comment comptabiliser les rainures de clavette ? (ISO 8821)
La pratique courante (sauf indication contraire dans la documentation) consiste à utiliser une demi-clavette dans la rainure de l'arbre lors de l'équilibrage sans la pièce correspondante. Cela permet de compenser la masse de la partie de la clavette qui remplit la rainure de l'arbre. L'utilisation d'une clavette complète ou l'équilibrage sans clavette entraînera un assemblage mal équilibré.

Quelles sont les mesures de sécurité les plus importantes ?

  • Sécurité électrique : Utiliser un schéma de connexion avec deux interrupteurs séquentiels pour éviter tout emballement accidentel du rotor. Appliquer les procédures de verrouillage et d'étiquetage (LOTO) lors de l'installation des masses. Les travaux doivent être effectués sous surveillance et la zone de travail doit être bouclée.
  • Sécurité mécanique : Ne travaillez pas avec des vêtements amples et en présence d'éléments flottants. Avant de commencer, assurez-vous que toutes les protections sont en place. Ne touchez jamais les pièces en rotation et n'essayez jamais de freiner le rotor manuellement. Assurez-vous que les poids correcteurs sont solidement fixés afin qu'ils ne deviennent pas des projectiles.
  • Culture générale de production : Maintenez la propreté du lieu de travail, n'encombrez pas les allées.
Tableau 3 : Guide de dépannage des problèmes d'équilibrage courants
Symptôme Causes probables Actions recommandées
Lectures instables/« flottantes » Desserrage mécanique, usure des roulements, résonance, instabilité du processus (cavitation, mouvement de masse), vibrations externes Serrez toutes les connexions boulonnées, vérifiez le jeu des roulements, effectuez un test de décélération pour trouver et contourner la résonance, stabilisez le régime de fonctionnement, isolez l'unité
Impossible d'atteindre la tolérance après plusieurs cycles Coefficients d'influence incorrects (essai infructueux), rotor flexible, présence de défaut caché (désalignement), non-linéarité du système Répétez l'essai avec un poids correctement sélectionné, vérifiez si le rotor est flexible, utilisez la FFT pour rechercher d'autres défauts, augmentez la rigidité de la structure de support.
Vibration normale après équilibrage mais revient rapidement Éjection de poids correctif, accumulation de produit sur le rotor, déformations thermiques pendant le fonctionnement Utiliser une fixation de poids plus fiable (soudure), mettre en œuvre un programme de nettoyage régulier du rotor, effectuer l'équilibrage à une température de fonctionnement stable

Section 4.2 : Guide d'équilibrage pour des types d'équipements spécifiques

Ventilateurs industriels et extracteurs de fumée :

  • Problème: Plus sensible au déséquilibre dû à l'accumulation de produit sur les lames (augmentation de masse) ou à l'usure abrasive (perte de masse).
  • Procédure : Nettoyez toujours soigneusement la turbine avant de commencer le travail. L'équilibrage peut nécessiter plusieurs étapes : d'abord la turbine elle-même, puis l'assemblage avec l'arbre. Soyez attentif aux forces aérodynamiques qui peuvent provoquer une instabilité.

Pompes :

  • Problème: Ennemi principal : la cavitation.
  • Procédure : Avant l'équilibrage, assurez-vous d'une marge de cavitation suffisante à l'entrée (NPSHa). Vérifiez que la conduite d'aspiration ou le filtre ne sont pas obstrués. Si vous entendez un bruit caractéristique de « gravillon » et que les vibrations sont instables, éliminez d'abord le problème hydraulique.

Concasseurs, broyeurs et broyeurs :

  • Problème: Usure extrême, possibilité de déséquilibres importants et soudains dus à la rupture ou à l'usure des marteaux/batteurs. Les rotors sont lourds et fonctionnent sous de fortes charges d'impact.
  • Procédure : Vérifier l'intégrité et la fixation des éléments de travail. En raison des fortes vibrations, un ancrage supplémentaire du châssis de la machine au sol peut être nécessaire pour obtenir des mesures stables.

Induits de moteurs électriques :

  • Problème: Peut avoir des sources de vibrations à la fois mécaniques et électriques.
  • Procédure : Utilisez un analyseur de spectre pour vérifier les vibrations à une fréquence deux fois supérieure à celle du réseau (par exemple, 100 Hz). Leur présence indique un dysfonctionnement électrique, et non un déséquilibre. Pour les induits de moteurs à courant continu et à induction, la procédure d'équilibrage dynamique standard s'applique.

Conclusion

L'équilibrage dynamique des rotors en place à l'aide d'instruments portables tels que Balanset-1A est un outil puissant pour accroître la fiabilité et l'efficacité des équipements industriels. Cependant, comme le montre l'analyse, le succès de cette procédure dépend moins de l'instrument lui-même que de la qualification du spécialiste et de sa capacité à appliquer une approche systématique.

Les principales conclusions de ce guide peuvent être réduites à quelques principes fondamentaux :

La préparation détermine le résultat : Un nettoyage minutieux du rotor, un contrôle de l'état des roulements et des fondations ainsi qu'un diagnostic préliminaire des vibrations pour exclure d'autres défauts sont des conditions obligatoires pour un équilibrage réussi.

Le respect des normes est la base de la qualité et de la protection juridique : L'application de la norme ISO 1940-1 pour déterminer les tolérances de balourd résiduel transforme l'évaluation subjective en un résultat objectif, mesurable et juridiquement significatif.

L'instrument n'est pas seulement un équilibreur mais aussi un outil de diagnostic : L'incapacité à équilibrer un mécanisme ou l'instabilité de lecture ne sont pas des défaillances d'instruments mais des signes diagnostiques importants indiquant la présence de problèmes plus graves tels qu'un désalignement, une résonance, des défauts de roulement ou des violations technologiques.

Comprendre la physique des processus est essentiel pour résoudre des tâches non standard : La connaissance des différences entre les rotors rigides et flexibles, la compréhension de l'influence de la résonance, des déformations thermiques et des facteurs technologiques (par exemple, la cavitation) permettent aux spécialistes de prendre les bonnes décisions dans les situations où les instructions standard étape par étape ne fonctionnent pas.

Un équilibrage de terrain efficace est donc la synthèse de mesures précises réalisées par des instruments modernes et d'une approche analytique approfondie fondée sur la connaissance de la théorie des vibrations, des normes et de l'expérience pratique. Suivre les recommandations de ce guide permettra aux spécialistes techniques non seulement de réaliser avec succès des tâches courantes, mais aussi de diagnostiquer et de résoudre efficacement les problèmes complexes et non triviaux liés aux vibrations des équipements rotatifs.

© 2025 Guide d'équilibrage dynamique sur le terrain. Tous droits réservés.

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